Open: Tue-Sat 11am-7pm

79, rue du Temple, 75003, Paris, France
Open: Tue-Sat 11am-7pm


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Agustín Cárdenas: The Memory of the Future

Galerie Mitterrand Temple, Paris

Wed 2 Apr 2025 to Thu 29 May 2025

79, rue du Temple, 75003 Agustín Cárdenas: The Memory of the Future

Tue-Sat 11am-7pm

Artist: Agustín Cárdenas

version française ici

Mitterrand presents a new exhibition by Cuban artist Agustín Cárdenas.

Artworks

Agustín Cárdenas

Bronze

55.8 × 224 × 32.2 cm

Agustín Cárdenas

Black and white bronze

77 × 243 × 10 cm

Agustín Cárdenas

Painted burnt wood

37 × 216 × 16 cm

Agustín Cárdenas

BIC pen and pencil on paper

69 × 36 cm

Agustín Cárdenas

Charcoal on onion paper

37 × 50 cm

Featured in the Paris Noir exhibition at the Centre Pompidou, Cárdenas is one of the three great sculptors of Surrealism, alongside Arp and Giacometti (1). While his work embodies his Latin-American and African origins, its strong symbolism and extreme liberty frees it from their respective references. Working with wood, marble, and bronze, Cárdenas developed poetic, curved, and sensual works in which organic generosity, elongated silhouettes, and abstract forms all mix together. The abstract nature of his volumes is almost always counterbalanced by a figurative representation, which is suggested by his chosen titles. Totems, shells, women, couples, horses, doors, stele: Cárdenas worked with an array of highly symbolic subjects providing him with the pretext to explore many facets of creation across various forms.

The works presented at the gallery bear witness to Cárdenas’s stylistic and material research from 1955, the year of his arrival in France. Establishing connections between African, Caribbean and European aesthetic influences, the work of Agustín Cárdenas is a wonderful example of the concept of créolité, a thought developed by poet and philosopher Edouard Glissant, who shared a close friendship with the artist from the 1950s and would go on to write extensively on his work. He mentions the Couple antillais (1957), the wooden original of which is on display at the Centre Pompidou, in one of his most important essays on the artist:

“Our history made visible, that, therefore, is the meaning of the passionate project of Cárdenas’s sculpture. His interior landscape is just like ours. From Trinidad and Antigua, man and woman (the Caribbean couple) are scattered on windswept paths, in a profusion of transplantation, in the uncertainty of speech; they wait to focus their eyes. With Cárdenas we indeed turn our faces to this wind. I mean it revitalizes us. Yes. It reveals in us hidden energy. Cárdenas gives us life. The foaming form of his marble is rooted in the sky. His bronze, projected upwards, oozes new blood.” [Édouard Glissant, Seven landscapes for the sculptures of Cárdenas, 1979].

Bringing together works from the 1950s, 1970s and 1980s, the exhibition aims to highlight Agustín Cárdenas’ distinctive role in the history of modern sculpture. African art, a key inspiration for the artist, was also a major source of influence for the Surrealists, notably André Breton, who owned a collection of masks and totems. He admired the work of Cárdenas, about whom he wrote in the preface to the catalog of the first Cárdenas’s solo exhibition, in 1959: “However skillful it may be - like a dragonfly - the hand of Cárdenas for our happiness remains, at this stage, highly privileged. Here springs from his fingers the great flowering totem that, better than a saxophone, bends the waist of beauty.” (1959)

Born in 1927 in Matanzas, Cuba and deceased in 2001 in Havana, Cuba, the works of Agustín Cárdenas are included in numerous museum collections including those of the Musée d’Art Moderne in Paris, the Museo d’Arte moderna in Rome, the Museo d’Arte Moderno in Caracas, the Pompidou Centre in Paris, the Museo Nacional in Cuba, the Modern Art Museum in Tel Aviv, and the Hakone open-air Museum in Japan.

(1) André Pieyre de Mandiargues, « Let us thank Cárdenas » 1975, in Carrara, Cardenas e la Negritudine

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La galerie Mitterrand est heureuse de présenter une nouvelle exposition de l’artiste cubain Agustín Cárdenas du 2 avril mars au 29 mai 2025, sur l’ensemble de ses espaces à Paris.

Présenté à l’exposition Paris Noir au Centre Pompidou, Cárdenas est un des trois grands sculpteurs du surréalisme, aux côtés de Arp et Giacometti[1]. Son œuvre fait corps avec la mémoire de ses origines latino-américaines et africaines mais échappe aux références grâce à sa force symbolique et à son extrême liberté. À travers le bois, le marbre mais aussi le bronze, l’artiste développe une œuvre poétique, courbe et sensuelle où se mêlent générosité organique, silhouettes allongées et formes abstraites. L’abstraction de sa grammaire formelle est presque toujours contrebalancée par une représentation figurative suggérée par les titres qu’il choisit. Totems, coquilles, femmes, couples, chevaux, portes, stèles… autant de sujets peuplés de symboles qui donnent à l’artiste des prétextes à conjuguer le verbe créer, à travers des formes variées.

Les œuvres présentées à la galerie témoignent des recherches stylistiques et matérielles de Cárdenas dès 1955, année de son arrivée en France. Tissant des liens entre les influences esthétiques africaines, caribéennes et européennes, son œuvre est un merveilleux exemple du concept de créolité, une pensée développée par le poète et philosophe Edouard Glissant, qui a partagé une étroite amitié avec l’artiste dès les années 1950, et qui a par la suite écrit longuement sur son œuvre. Il mentionne le Couple antillais (1957), dont l’original en bois est exposé au Centre Pompidou, dans un de ses plus importants essais sur l’artiste :

« Rendre notre histoire visible, voici donc l'acharné travail où Cárdenas se sculpte. Le paysage intérieur, qui nous rassemble. De Trinidad ou d'Antigua, l'homme et la femme (Le Couple antillais) sont ventilés à l'épars d'une trace, au profus d'un transplant, à l'incertain d'un discours ; ils attendent de tourner les yeux. Avec Cárdenas en effet nous tournons notre face vers ce vent. Je veux dire qu'il nous donne l'énergie. Oui. Qu'il révèle en nous l'énergie offusquée. Cárdenas est notre santé. Le marbre qu'il a écumé s'enracine dans l'air. Le bronze qu'il a projeté sue un sang nouveau. » (Edouard Glissant, Sept paysages pour les sculptures de Cárdenas, 1979)

En rassemblant des œuvres des années 1950, 1970 et 1980, l’exposition vise à mettre en lumière la place particulière d’Agustín Cárdenas dans l’histoire de la sculpture moderne.
L’art africain, source d’inspiration essentielle pour l’artiste, a également été une source d'influence majeure pour les surréalistes, notamment André Breton, qui possédait une collection de masques et de totems. Il admirait l'œuvre de Cárdenas, au sujet de laquelle il écrit dans la préface du catalogue de la première exposition personnelle de Cárdenas, en 1959 :
« Si habile soit-elle - comme une libellule - la main de Cárdenas pour notre bonheur en reste, à ce stade hautement privilégié.
Voici jailli de ses doigts le grand totem en fleurs qui, mieux qu'un saxophone cambre la taille des belles » (1959)

Né en 1927 à Matanzas, Cuba et décédé en 2001 à La Havane, Cuba, les œuvres de Agustín Cárdenas sont présentes dans de nombreuses collections muséales telles que le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le Museo d’Arte moderna de Rome, le Museo d’Arte Moderno de Caracas, le Centre Pompidou à Paris, le Museo Nacional de Cuba, le Modern Art Museum à Tel Aviv, The Hakone open-air Museum au Japon.

[1] André Pieyre de Mandiargues, « Remercions Cardenas » 1975, in Carrara, Cardenas e la Negritudine

Agustín Cárdenas, Couple antillais, 1957. Bronze H 224 x 55,8 x 32,2 cm © Estate of Agustín Cárdenas. Courtesy of Mitterrand, Paris. Photo : Pauline Assathiany

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